Comme de nombreux Français ces derniers mois, cette retraitée du secteur du commerce de détail s'est lancée fin février dans l'"autoconsommation", qui consiste à produire soi-même son électricité, en faisant poser chez elle 14 panneaux photovoltaïques d'une puissance totale de 4,5 kilowatts.

« Outre le gain d'autonomie, l'installation de panneaux photovoltaïques sur le toit de ma maison permet de lui donner une plus-value »

C’est une des conséquences directes de la flambée des prix de l’énergie : le nombre de ménages installant des panneaux photovoltaïques sur leur toit connaît une flambée inédite. « La croissance est exceptionnelle », estime même Enedis, le gestionnaire du réseau de distribution.

« Un moyen de se prémunir des futures hausses de prix »

« Chez beaucoup de gens, l’autoconsommation d’électricité était jusqu’alors perçue comme un acte engagé et militant en faveur de l’environnement. Mais l’intérêt économique devient de plus en plus prégnant. Depuis la rentrée et les annonces sur les hausses à venir du prix de l’électricité, nous avons enregistré un doublement des commandes », avance aussi Sylvain Le Falher, le fondateur d’Hello Watt, une plateforme de conseil en énergie.

« Une idée reçue ! »

« La conviction que le solaire n’est pas efficace dans le nord de la France est bien évidemment une idée reçue. Et pour cause, les pays scandinaves ou encore l’Allemagne, qui plébiscitent ces systèmes en témoignent chaque année. » souligne Clementine Saget, de l’association 60 Millions de consommateurs. Selon elle, « la France dispose dans son ensemble d’un taux d’ensoleillement optimal. » Il est donc tout à fait possible d’installer des panneaux solaires dans une région qui reçoit “peu” de soleil. « Bien entendu vous produirez moins d’énergie à Lille qu’à Avignon, mais vos panneaux photovoltaïques restent rentables dans toute la France. »

« Des aides de plus en plus diverses »

L'Etat français encourage l'installation de panneaux solaires au moyen d'incitations financières diverses : crédit d'impôt, TVA réduite, éco-prêt à taux zéro, obligation d'achat, prime à l'autoconsommation...

Qu’en est-il des aides locales ?

Outre les aides de l'État, les collectivités (communes, départements ou régions) ont mis en place des dispositifs d’aide à la rénovation énergétique. Ces coups de pouce peuvent prendre plusieurs forme : une réduction d’impôts locaux, une prime ou des aides forfaitaires versées en complément des subventions de l’Anah, un prêt à taux nul, ou même une réduction d’impôt foncier pour les bailleurs. Leurs montants et conditions d’accès sont propres à chaque collectivité.